Maintenant que l’hiver, Rivages (2024)
Un hiver sans précédent règne sur la France en raison du changement climatique. Un État néototalitaire s’y installe. Son idéologie faussement bienveillante interdit les moteurs thermiques et la consommation de viande. Thomas, ancien mécanicien moto, tente de chercher sa voie dans cet univers. Trahi par les siens, il est impliqué malgré lui dans un trafic de viande clandestin, en pleine expansion depuis la Grande Prohibition.
Avec son ami Sofiane, il survit dans une ville partagée entre quartiers aisés et délabrés. Dans un territoire morcelé où plus personne ne circule librement, tous deux vont à la rencontre d’une humanité migrante dont les filières se confondent avec celles du trafic carné.
L’histoire d’amour entre Thomas et Sandra, fille d’une députée influente, va changer sa vie ainsi que celle de Sofiane, précipitant les deux amis dans une machination politique, et le pays dans des émeutes et le chaos.
Entre tableau dystopique et récit réaliste, Maintenant que l’hiver nous livre le portrait d’un jeune homme désoeuvré dans un monde à la dérive.

Cendres blanches, Rivages (2021)
Hiver 1927. Ametza Echeverria contemple l’île de Manhattan sur le liner qui la mène à Ellis Island. Elle se souvient de ceux qu’elle abandonne, des convoyages de contrebande sur les sentiers des Pyrénées, accompagnée de son frère Franck – jusqu’à ce jour terrible qui l’a jetée sur les chemins de l’exil.
À New York, Ametza devient Emma. Elle rencontre Saul Mendelssohn, un mafieux de haut vol. Ensemble, ils organiseront des braquages et des règlements de comptes, s’associant aux politiques corrompus et à la pègre locale.
Mais on ne se débarrasse jamais de son passé. Et quand le sien reflue, Emma prend le chemin de l’Europe pour accomplir sa vengeance.
Olivier Sebban retrace brillamment le portrait d’une femme puissante que rien ne peut détruire.
Sécessions, Rivages (2016)
Une époustouflante fresque familiale, aux allures de roman noir, dans le Grand Ouest américain, avec en toile de fond la bataille la plus célèbre de la guerre de Sécession, la bataille de Gettysburg.
Une histoire de vengeance entre deux frères, de rédemption, mais c’est aussi l’histoire de la construction d’une nation, un récit de guerre, de cruauté dans l’atmosphère du grand Ouest sauvage, de villes champignons et d’un New York balbutiant, ville de débauche et de violence.
Roman total, drame familial, roman picaresque, fresque historique, récit des grands espaces, roman noir se mêlent avec puissance et brio.
Roi mon père, Seuil, 2013
Un père de famille, universitaire, dont l’ex-femme ne respecte pas le droit de garde de ses deux fils, décide de les enlever. Tous trois s’exilent au coeur d’une région montagneuse et reculée, dans une bergerie désaffectée que le père a acquise auprès d’un vieil homme sous une fausse identité. Leur vie s’organise autour de tâches rudes, essentielles à leur survie. Les premières neiges et l’isolement sapent peu à peu le lien qui les unit. Malgré l’amour du père pour ses fils, malgré son rêve obstiné et fou de régénération dans la pureté des hauteurs, le manque maternel s’installe. Le père a bien rencontré une femme à qui il a acheté des chevaux et qui est devenue sa maîtresse, mais celle-ci s’est éprise de lui et représente une menace. Après avoir passé l’hiver de justesse, il n’aura qu’une obsession : mettre ses enfants à l’abri de toute présence féminine, au-delà de la frontière et de leur pays natal.
Récit d’un amour infernal, d’une peur, et d’une rédemption impossible, ce roman est aussi une aventure métaphysique, l’odyssée d’un désastre où la nature détruit l’oeuvre, renvoie froidement l’homme à sa juste mesure.
Le jour de votre Nom, Seuil, 2009
Hiver 1939. Contraint à l’exil suite à un guet-apens tendu par son beau-père, Alvaro Diaz quitte l’Espagne fasciste pour la France, laissant derrière lui son épouse et ses deux enfants. Il emporte avec lui un carnet écrit par sa soeur Esther, où il apprend que son père, mort au début de la guerre d’Espagne en héros, a vécu sous un faux nom et l’a transmis à ses descendants. Hanté par cette révélation, Alvaro traverse à pied les Pyrénées, seul, sans vivres ni argent. Malade et épuisé, il est arrêté à la frontière française et interné au camp de concentration de Gurs. Il y passe dix mois dans des conditions effroyables, sous la coupe du lieutenant Davers et du sadique Buisart, l’un des dirigeants du camp. Gurs, c’est aussi le lieu des révélations tragiques : Alvaro y retrouve Paco, un ami qui lui apprend la mort de son fils Victor. Avec Paco et un autre détenu, Alvaro parvient finalement à s’évader. Tous trois sont recueillis près de Toulouse par un prêtre qui leur propose de rejoindre un réseau de résistance. Alvaro aide ainsi des groupes d’enfants juifs à passer en Espagne sous de fausses identités. Sabotages, guérilla contre l’occupant… il est à la fois témoin et acteur d’opérations héroïques et de plus en plus désespérées.
A travers l’odyssée tragique d’Alvaro Diaz, l’auteur excelle à nous montrer des scènes fortes, qui témoignent d’une maîtrise et d’un sens du romanesque impressionnants. La trame historique, riche et passionnante, ouvre aussi à une réflexion très personnelle sur la trahison, l’exil et le secret.

Amapola, Seuil, 2008
Espagne, 1936. À la veille de la guerre civile, Féli, le narrateur, s’engage dans l’armée régulière. Issu d’une famille de juifs marranes installée près de Tolède, le jeune homme est hanté par le suicide de son grand-père, un propriétaire terrien dont les oliveraies ont fait faillite. Croyant laver la honte familiale en se mettant au service de son pays, Féli ne tarde pas à se rendre compte qu’il est en réalité passé dans « le camp de la réaction et de l’aigreur ». La guerre éclate tandis qu’il termine ses classes à l’Alcázar. Il participe, du côté des défenseurs, au siège de la forteresse tolédane.
Son destin bascule lorsque le commandant de la garnison lui confie une lettre d’appel à l’aide à porter au général Franco : hors de l’Alcázar, Féli est aussitôt fait prisonnier par les républicains. Manquant d’être fusillé, il parvient à gagner leur confiance et se range à leurs côtés. Commence alors une vie de périls et d’errance dans un pays à feu et à sang, jusqu’à Madrid. Blessé, Féli y rencontre une jeune infirmière, Amapola. Ensemble, ils décident alors de fuir le cauchemar dans lequel la guerre les a plongés.